Abstract
Sise à Nashville, l’université d’État du Tennessee, « université historiquement noire », est l’une des premières à s’être dotées d’un programme d’athlétisme féminin tourné vers la compétition, dès les années 1940. À partir des Jeux olympiques de 1952 et jusqu’à ceux de 1984, ce programme a formé quarante sportives olympiques, parmi lesquelles la triple médaillée d’or Wilma Rudolph (1960). Sous la direction de l’entraîneur Ed Temple, se met en place une stratégie visant à associer performances sportives et conformité aux canons de féminité de la middle-class. Cette stratégie de légitimation doit permettre de conjurer les stéréotypes entourant l’athlétisme féminin de compétition, accusé notamment d’engendrer des corps d’apparence masculine et de compromettre la capacité reproductive des femmes. Il s’agit ici d’analyser les logiques à l’œuvre pour construire une « bonne » féminité, reconnue socialement et médiatiquement, au prix de contraintes multiples. On s’attachera également à inscrire cette démarche dans le contexte de la guerre froide qui favorise la mise en concurrence de modèles rivaux de féminité.
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