Abstract
Y aurait-il une incommensurabilité de l’antisémitisme de nature à expliquer que soient réactivés, dans des temps et des espaces divers, les mécanismes du rejet des Juifs ? Et cette éventuelle incommensurabilité permet-elle de penser la Shoah et de justifier la revendication de l’unicité de ce génocide ? Sans gommer les spécificités de chaque occurrence de la haine raciale, l’auteur considère que racisme colonial et racisme génocidaire obéissent à une même logique. Il fait des statuts de pureté du sang le processus matriciel de racialisation. De la même manière, bien que la Shoah ne soit pas une simple poursuite en Europe des entreprises coloniales, on peut l’analyser comme la matrice de compréhension de la souffrance des autres. Ce qui suppose le refus de l’incommensurabilité comme de l’uniformité. C’est pourquoi l’hypothèse d’une structure élémentaire du racisme, fondée sur la hantise du métissage, sans nier les caractères singuliers de chaque racisme, est à forte valeur heuristique. Elle donne en outre du crédit à l’idée d’un combat antiraciste fait de causes communes plutôt que de révoltes singulières.
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