Abstract

Cette contribution développera les raisons pour lesquelles les théories non idéales peuvent être particulièrement appropriées à la pratique de la philosophie de terrain. Alors que les théories idéales – dont la plus connue est celle de John Rawls – ont dominé de nombreux débats en philosophie morale et politique, les philosophes défendent de plus en plus l’idée qu’il faut théoriser à partir du monde réel. Compte tenu de ces débats, il est surprenant que le potentiel des théories non idéales et de leurs applications pour la philosophie de terrain n’ait pas (encore) été développé. Dans cet article, nous ferons usage de l’approche « par l’échec » de la philosophe anglaise Miranda Fricker, à partir de sa théorie de l’injustice épistémique pour discuter de ce que les approches non-idéales peuvent apporter. Tout d’abord, nous verrons comment les théories non idéales peuvent aider les philosophes à développer des orientations méthodologiques à mettre en œuvre sur le terrain. Ensuite, nous explorerons comment celles-ci peuvent faciliter les échanges et les projets interdisciplinaires. Enfin, nous discuterons de l’engagement des philosophes et des raisons pour lesquelles les théories non idéales peuvent être particulièrement adaptées à cette entreprise.

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