Abstract

Sur l'analyse de la crise de l'Ancien Régime, crise économique, crise de l'État, crise de la société, les travaux d'historiens éminents, d'Ernest Labrousse à Pierre Goubert, ne paraissent plus laisser grand-chose à dire. A moins, peutêtre, qu'on ne veuille s'interroger autrement sur le terme de crise, sans se laisser obséder par la séquence crise-révolution, imposée de longue main par Rousseau, et sur la tentative de conceptualisation que ce terme traduit ou peut-être trahit. Cette rupture conjoncturelle due à la résurgence d'une récession de type ancien dans une tendance en général bénéfique, cette fracture dans des structures sociales largement intégrées et capables d'admettre des surgissements nouveaux, même s'il y a des « goulots d'étranglement », et si le système ne peut plus toujours assurer sa propre reproduction et assimiler des éléments novateurs : tout cela renvoie finalement, si on le considère dans son développement « rationnel », à des conceptions qui ne sont pas sans faire problème : une normalité prétendue, qui aurait dû s'épanouir, mais que cet irréel rend étrange, un travail du négatif qui semble sporadique et éclaté.

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