Abstract
Bien qu’ayant fait l’objet de peu d’études universitaires, le roman d’Adam Hall The Quiller Memorandum (1965), premier opus d’une série de dix-neuf romans d’espionnage que l’on peut aussi considérer comme des thrillers , explore avec précision les craintes liées à la résurgence du nazisme après-guerre. Prenant pour thème la capture de son protagoniste par un « Bureau » clandestin et jouant sur des tropes évoquant des espaces interstitiels et des infections pathogènes, le récit de Hall explore la dynamique de l’État de sécurité nationale moderne et de ses ordres du jour secrets. De manière plus indirecte, ce roman décrit le dilemme d’une Allemagne d’après-guerre perçue comme un No Man’s Land en proie au désarroi spirituel, représentation anticipée par l’œuvre du sociologue Alfred Weber, Farewell to European History: or, The Conquest of Nihilism (1948).
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