Abstract

Cet article propose un regard réflexif sur le recueil et la production de données quantitatives auprès de populations dites « cachées » et difficiles à atteindre, concernant l’usage de drogues par voie intraveineuse. Il s’appuie sur les observations de la passation de 152 questionnaires au cours de l’étude multidisciplinaire RESEAU. Il aborde une partie des difficultés rencontrées par l’enquêteur·trice de terrain dans la mise en place et le développement du lien de confiance avec l’enquêté·e malgré la médiation obligée de professionnel·le·s pour la mise en contact. Aussi, il présente les difficultés de positionnement du discours de l’enquêteur·trice, en tension entre distance et conseil. Cet article expose également l’existence d’un décalage entre l’explicitation technique des pratiques et l’expérience intime des usager·ère·s. Enfin, il met en lumière les difficultés de gestion des questions « délicates » et des conflits dans la relation d’enquête. Ces retours d’expérience de terrain qualitatifs au sein d’une méthode de passation de questionnaire quantitatif permettent de mettre en avant la complémentarité de ces méthodes et les apports de leur utilisation.

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