Abstract
Alors que les savoirs locaux jouent un rôle central dans les revendications autochtones, ceux relatifs aux pratiques thérapeutiques kanak occupent une place relativement marginale. Cet article analyse la place des savoirs médicinaux dans l’accession à la souveraineté politique kanak – de savoirs privés maintenus et transmis dans le secret des clans, à la mise en valeur contemporaine du patrimoine ethnobotanique et à la reformulation des politiques publiques de santé. Ce processus s’accompagne de la reconfiguration des mécanismes de la transmission, et de l’arrivée de nouveaux acteurs associatifs et institutionnels, notamment des femmes kanak. À partir d’une enquête ethnographique à Lifou, l’article analyse les discours des acteurs indépendantistes sur les questions sanitaires et sociales, les enjeux politiques, économiques et éthiques qui les sous-tendent, ainsi que la mise en avant des valeurs océaniennes relatives à la relationalité, qui imprègnent les souverainetés océaniennes.
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