Abstract

Abstract Changing sea ice due to anthropogenic climate change demands scientists to revisit their taken-for-granted concepts of sea ice. The ‘rotten ice project’ was one such effort by scientists at the University of Washington's Polar Science Center, which sought to develop novel methods to characterise sea ice as a physical-biological-chemical unit. Rotten ice, however, evaded scientists’ efforts to capture it. Using these ‘escapes’ from scientists’ preconceptions during my fieldwork with the team from 2014 to 2016, I draw on interpretations of Georges Canguilhem's understanding of the relationship between life and knowledge to make sense of what rotten ice demanded. Following Canguilhem's suggestions, I argue that vitalism as an ethos treats concepts as tools for scientists to relate to their environment, challenging them to to remain receptive to the difference that error, experimentation and encounters made to their concepts—and thereby stay open to more-than-human worlds like those found in sea ice. Résumé Les modifications que la glace de mer connaît sous l'influence du changement climatique ont incité les scientifiques à revisiter leurs conceptions acquises sur cette glace de mer. Le « projet pourrissement » est l'un de ces efforts mis en œuvre par les scientifiques du Center de Science Polaire de Washington University. Il cherche à développer de nouvelles méthodes pour caractériser la glace de mer comme unité physique-biologique. La glace pourrissante, néanmoins, est jusqu’à présent parvenue à résister et à échapper aux efforts des scientifiques pour la capturer. En utilisant ces « échappées » des préconceptions des scientifiques durant mon terrain avec l’équipe entre 2014 et 2016, j'ai élaboré mon argument à partir d'une interprétation de la compréhension que Georges Canguilhem a esquissée des relations entre la vie et le savoir ; ceci afin de faire sens de ce que cette glace pourrissante demandait. Comme suggéré par Canguilhem, le vitalisme comme ethos plutôt que comme métaphysique de la matière traite les concepts comme un outil à l'aide duquel les humains peuvent se relier à leurs environnements. Un ethos vitaliste défie les scientifiques de développer des sensibilités aux contingences du savoir scientifique et de rester réceptifs et ouverts aux différences que l'erreur, l'expérimentation et les rencontres font à leurs concepts. Un ethos vitaliste suggère en effet une approche plus intéressée à ceux des concepts qui ne sont pas réduits par les sachants humains ou leurs idéalismes et demeurent ouverte à la découverte des mondes au-delà de l'humain.

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