Abstract

Une idée répandue est que nous serions trop nombreux sur Terre et que la « surpopulation » serait l’une des principales causes, sinon la première, de la dégradation de l’environnement et de l’érosion de la biodiversité. L’une des mesures prioritaires serait d’arrêter la croissance démographique. En réalité, il est très probable que l’humanité n’échappera pas à un surcroît de près de 2 milliards d’habitants d’ici 2050 en raison de l’inertie démographique que nul ne peut empêcher. Les politiques de population des États n’ont cependant en général que des effets modestes sur l’évolution de la fécondité, et leurs objectifs ne sont pas écologiques. Du côté des individus, l’ « éco-anxiété » et l’idée d’avoir moins d’enfants pour « sauver la planète » ne semblent pas expliquer les niveaux de fécondité relativement bas observés aujourd’hui dans beaucoup de pays développés. Les intentions de fécondité sont moindres chez les personnes particulièrement inquiètes des défis globaux, mais leur crainte est plus souvent associée à la « surpopulation » ou à l’inflation qu’à celle du changement climatique.

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