Abstract
Au cours de ces dernières années, des pédiatres aux États-Unis ont étudié les liens entre la santé fœtale et les choix nutritionnels des mères noires, celles-ci cherchant à promouvoir des habitudes de vie qui seraient saines pour leurs enfants. Ces travaux récents analysant les mécanismes de transmission épigénétiques de carences ou d’excès nutritionnels ont des implications politiques, en ce qu’ils lient un discours médicalisé à des hypothèses morales sur la maternité noire. Les comportements maternels sont sous le feu des projecteurs en raison de leurs effets décisifs sur la santé future de leurs enfants. Ces discours « scientifiques » font écho aux stéréotypes négatifs sur la « welfare queen » qui imprègnent la société états-unienne depuis les années 1970. Cet article examine la manière dont les travaux de chercheurs en pédiatrie abordent la notion de responsabilité maternelle sur les cohortes africaines-américaines. Il propose ainsi une analyse du développement de ce nouveau discours médical sur la race, la responsabilité individuelle et la maternité. Dans une perspective intersectionnelle, il apporte, en parallèle des éléments sur l’histoire du contrôle social des femmes racisées aux États-Unis.
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