Abstract
Dans le sillage de l’Indian Removal Act de 1830, la déportation des nations autochtones du Sud-Est et la subséquente création du Territoire Indien (est de l’État actuel de l’Oklahoma) ont considérablement modifié le paysage géopolitique et culturel des Grandes Plaines. Les stratégies de survivance développées par les nations relocalisées pour s’approprier les terres allouées – qui appartenaient traditionnellement aux populations autochtones des Plaines – et pour maintenir l’intégrité de leurs peuples dans l’Ouest ont fait d’elles à la fois « des exilés et des pionniers ». Parce qu’elles étaient dans la même temps victimes de l’expansion impérialiste des États-Unis et colonisatrices de l’Ouest autochtone, l’exemple de leur migration complexifie l’approche binaire proposée par le concept de la colonisation de peuplement. S’étant stratégiquement positionnées dans le cadre du « progrès » américain à l’est du Mississippi, leur installation dans le Territoire Indien semble avoir déplacé plus à l’ouest la ligne non seulement géographique mais aussi culturelle de la Frontière.
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