Abstract

À Madagascar, les pratiques de soins traditionnelles côtoient celles de la biomédecine et sont encore largement utilisées pour des raisons d’ordre économique et géographique, mais également politique, social, culturel, voire religieux. Les individus consomment aussi bien des remèdes à base de plantes médicinales que des médicaments allopathiques, par automédication, sur prescription d’un médecin ou de personnel soignant ou sur conseil de guérisseurs. Cet article examine les éléments ethnographiques recueillis lors d’enquêtes réalisées à Madagascar, dans un village de la région Analanjirofo (côte est). Il présente l’offre de soins disponible pour les villageois et le pluralisme thérapeutique à l’œuvre dans leur quête de soins. Le choix du remède et du thérapeute s’opère selon le type de traitement recherché et le modèle étiologique supposé des symptômes ou de la maladie (dite « naturelle » ou « surnaturelle »). L’expérience vécue du malade, l’avis du « groupe organisateur de thérapie » ainsi que les représentations de l’efficacité des remèdes sont autant d’éléments qui entrent en jeu dans le choix du traitement et la façon de le consommer (en automédication ou chez le thérapeute). La recherche de soins, de remèdes et de thérapeutes peut ainsi être analysée comme une forme « d’automédication différée ».

Full Text
Paper version not known

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.