Abstract

L’articulation trapézo-métacarpienne est la deuxième touchée par l’arthrose chez l’homme. Il existe de nombreuses interventions décrites et la plus répandue est probablement la trapézectomie complétée ou non par un geste tendineux dont l’utilité est encore discutée. C’est pourquoi la trapézectomie complète sous contrôle arthroscopique a toute sa place dans l’arsenal thérapeutique de la rhizarthrose. Entre 2005 et 2007 nous avons réalisé deux trapézectomies arthroscopiques complètes chez des patients présentant une arthrose sans luxation carpo-métacarpienne, ni déformation du pouce. Ces arthroses étaient symptomatiques et résistantes aux traitements médicaux. Nous avons mesuré en préopératoire la force de serrage de la main et de la pince pouce index, l’ouverture commissurale, le niveau de douleur. La trapézectomie était réalisée entièrement sous arthroscopie au moyen d’un arthroscope de 3,5 et d’instruments miniaturisés avec un contrôle radiologique par amplificateur de brillance. Les deux voies utilisées étaient une voie ulnaire située sur le bord ulnaire du tendon de l’extensor policis brevis et une voie radiale sur le bord radial de l’abductor pollicis longus. Dans les deux cas la trapézectomie a été complète le temps opératoire était de 60 minutes et 45 minutes sans ligamentoplastie. L’immobilisation postopératoire était de 6 semaines dans un gantelet amovible. Nous avons actuellement un recul de 6 mois pour le dernier cas (B) et de deux ans pour le premier (A). Les douleurs ont entièrement disparues dans les deux cas, mais ceci a été long à obtenir. La poigne est passée de 12 kg à 22 kg (B) et de 14 à 23 kg (A) la pince pouce index a gagné en force aussi dans les mêmes proportions. Radiologiquement, il existe un raccourcissement sans contact entre scaphoïde et premier métacarpe. Aucune complication sur les branches du nerf radial, du nerf cutané latéral de l’avant-bras ou sur l’artère radiale n’ont été notées. Au total, cette technique est encore à évaluer sur de plus grosses séries qui n’existent pas dans la littérature. Les dégâts ligamentaires sont moindres que dans une trapézectomie classique. Il reste à en déterminer les limites. Les temps opératoires tendent à diminuer et donc à rendre cette intervention compétitive par rapport au ciel ouvert.

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