Abstract

L’expérience du voyage n’est évidemment pas sans évoquer la cure analytique. Cette odyssée, obligeamment, amène à se perdre, seule façon de se trouver. La durée du voyage analytique ouvre à la réappropriation d’un passé en développant un espace subjectif dans lequel conflits et pensées peuvent s’étirer dans de multiples strates psychiques. Le temps y devient espace, de même qu’une autre langue ouvre à d’autres temporalités. Partant de l’expérience de Julien Green d’un changement de langue créant un réel changement d’espace psychique, l’auteur souligne qu’il n’est pas de quête intérieure qui ne puisse se passer de voyage, d’une langue à l’autre ou d’un pays à l’autre. Montaigne, Descartes et Freud cultivèrent leur vie durant les voyages terrestres, comme pour mieux franchir les frontières intérieures qui les habitaient et que stimulaient ces pérégrinations. Or, si le monde de ces auteurs était celui des frontières et des « topiques » bien définies, celui sans frontières de la postmodernité mondialisée n’aboutit-il pas à un Homme fluide, en quête de limite dans une société par trop « liquide » dans lequel tout voyage intérieur devient périlleux ?

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