Abstract

L’article examine deux fictions à horizon uchronique, Ponce Pilate (Roger Caillois, Gallimard, 1961) et Good Omens (Terry Pratchett et Neil Gaiman, Corgi, 1991). Relevant d’une forme de spéculation paradoxale, les romans se construisent en regard des logiques de théodicée et des paradigmes fermés (histoire, théologie, schème eschatologique). En un dispositif narratif original, qui restitue aux acteurs des intrigues leur liberté de choix et d’action, tout en octroyant le même privilège aux lecteurs et lectrices, les romans varient le genre de l’anticipation et offrent un commentaire critique de la légitimité sinon de l’autorité du fait accompli, mettant en œuvre le principe de l’aléatoire de la nécessité dans des mondes où rien n’est écrit par avance.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call