AbstractIn this article, we propose to examine the diversity of ‘gentrification’ trajectories taken by six neighbourhoods in the Île‐de‐France Region. To apprehend the dynamics of the different gentrification processes, we investigate the manner in which changes in the urban environment render it accessible to certain residential aspirations and lifestyles and inaccessible to others. Our findings, based on a combination of a quantitative survey and socio‐historical analyses of six inner‐city and suburban neighbourhoods, suggest that ongoing gentrification largely depends on ways in which newcomers are able to maintain their lifestyle, and consequently on the elements likely to disrupt this. Thwarted gentrification, observed for example in the Goutte d'Or, can only be understood if we consider the not inconsiderable difficulties of daily life in such neighbourhoods and the relatively low level of social tolerance of newcomers. Static analyses attentive only to the structure of the property market do not account for the nuisances that, over time, make an environment intolerable and drive residents away. The dynamics of multifaceted gentrification relate, therefore, not only to the diverse structural characteristics of the various neighbourhoods but also to the differentiated — functional, social and sensitive — everyday experiences, perceptions and evaluations of the built environment.RésuméNous nous proposons d'examiner la diversité des trajectoires de gentrification de six quartiers d'Île‐de‐France. Pour appréhender la dynamique des différents processus de gentrification, nous analysons comment les changements opérés dans l'environnement urbain le rendent accessible à certaines aspirations résidentielles et certains modes de vie, et inaccessibles à d'autres. Combinant une enquête quantitative et une analyse socio‐historique des six quartiers (centraux et périphériques), nos conclusions suggèrent que la gentrification en cours dépend largement de la mesure dans laquelle les nouveaux habitants peuvent préserver leur mode de vie, et par conséquent, des facteurs susceptibles de perturber celui‐ci. La gentrification contrariée, observée par exemple à la Goutte d'Or, ne peut être appréhendée que si l'on tient compte des difficultés non négligeables de la vie quotidienne dans ces quartiers et de la tolérance sociale relativement faible des nouveaux arrivants. Les analyses statiques intéressées uniquement par la structure du marché immobilier n'expliquent pas les nuisances qui, avec le temps, rendent un environnement intolérable et poussent les habitants à déménager. Les dynamiques d'une gentrification à plusieurs visages sont donc liées non seulement aux diverses caractéristiques structurelles des quartiers, mais aussi aux évaluations, perceptions et expériences quotidiennes (fonctionnelles, sociales, sensorielles) différenciées de l'environnement construit.