This essay explores how feminization and a particular aestheticization thereof is called upon to attempt to mitigate, veil, and neutralize whiteness in libraries and librarianship. It looks specifically at cuteness, an aesthetic category historically shaped by, and deeply invested in, hegemonic formulations of gender, race, and consumption. This paper explores the types of projects cuteness might abet in librarianship—particularly aspirations of political neutrality—by positioning itself as for all and against none. Indeed, by calling forth its purported timeless appeal and assuming an aesthetic that no one can resist, cuteness positions the whiteness central to it as both harmless and universal. This essay explores how this category, with its claims of innocence, utilizes a nostalgic white femininity to gesture to a romanticized yet fabricated past that subsequently precludes acknowledgment of and engagement with the present, including race, gender, and other axes of difference. It also addresses how this aesthetic has surfaced in critical and progressive library spaces, drawing attention to the ways in which it has been celebrated, subverted, and made politically productive. Finally, this paper demonstrates the importance of exploring aesthetics and material culture, however tangential they might seem to both the practical and theoretical work of libraries. We must ask after what cuteness and other aesthetic categories that mark librarianship invite us to do, as well as the types of work that they preclude.
 Cet essai examine comment la féminisation et une esthétisation particulière de celle-ci sont appelées à tenter d'atténuer, de voiler et de neutraliser la présence « blanche » dans les bibliothèques et la bibliothéconomie. L’essai porte spécifiquement sur l’aspect « mignon », une catégorie esthétique façonnée historiquement par des formulations hégémoniques de genre, de race et de consommation. Cet article explore les types de projets que l’aspect « mignon » pourrait assister en bibliothéconomie – en particulier des aspirations de neutralité politique – en se positionnant comme pour tous et contre aucun. En effet, en invoquant son soi-disant attrait intemporel et en supposant une esthétique à laquelle personne ne peut résister, l’aspect « mignon » donne au concept de la présence « blanche » qui lui est central un côté à la fois inoffensif et universel. Cet essai explore comment cette catégorie, avec ses réclamations d'innocence, utilise une féminité blanche nostalgique pour signaler un passé romantique mais fabriqué qui empêche subséquemment de reconnaître et de s’engager avec le présent, y compris la race, le genre et d'autres axes de différence. Il aborde également de quelle façon cette esthétique a émergé dans les espaces critiques et progressifs des bibliothèques, en soulignant les façons dont elle a été célébrée, renversée et rendue productive sur le plan politique. Enfin, cet article montre l'importance d'explorer l'esthétique et la culture matérielle, même si elles paraissent indirectes au travail pratique et théorique des bibliothèques. Nous devons nous demander ce que l’aspect « mignon » et les autres catégories esthétiques qui marquent la bibliothéconomie nous invitent à faire, ainsi que les types de travail qu'ils empêchent.
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