IntroductionLe virus respiratoire syncytial (VRS) est rarement recherché dans les infections respiratoires de l’adulte. Ce travail en étudie la fréquence et le diagnostic.MéthodesTrois enquêtes distinctes ont été menées chez des adultes atteints soit d’un syndrome pseudo-grippal, d’une infection respiratoire basse communautaire ou hospitalisés pour une pneumopathie infectieuse grave. La recherche du VRS a été faite par PCR dans tous les cas et comparée à la détection antigénique et la culture dans deux enquêtes.RésultatsLe VRS est identifié chez 20 (11,7 %) des 170 adultes vaccinés contre la grippe atteints d’un syndrome pseudo-grippal. Dans 270 infections respiratoires basses communautaires sans signes de gravité on trouve un virus dans 86 (31,8 %) cas, dont 13 VRS (4,8 %) ; un virus est détecté dans 64 (36,7 %) des 164 bronchites aiguës : 11 VRS (6,3 %), 37 rhinovirus (21,3 %), 5 virus influenza A et B, et 12 autres virus ; dans les 60 bronchites chroniques surinfectées, il y a 9 rhinovirus (15 %), 2 virus parainfluenza 3 et aucun VRS ; dans les 21 pneumopathies infectieuses aiguës, on trouve 1 VRS, 1 virus influenza A et 2 rhinovirus, et dans les 11 cas d’infections respiratoires basses sur poumon pathologique, 1 VRS, 1 virus parainfluenza 3 et 4 rhinovirus ; il y a au total 19 infections bactériennes et virales associées. Enfin, dans les 51 pneumopathies infectieuses avec détresse respiratoire hospitalisées en réanimation, un virus est isolé dans 17 (33,3 %) cas : 3 VRS (5,8 %), 6 virus influenza A, 3 rhinovirus, 2 adénovirus, 2 herpes simplex et un CMV ; il y a 6 infections bactériennes associées dont 4 d’origine nosocomiale. Tous les patients infectés par le VRS sont âgés et présentent un facteur de risque respiratoire ou cardiaque.ConclusionsChez l’adulte le VRS est responsable de fréquents syndromes pseudo-grippaux et parfois d’infections respiratoires basses, qui peuvent être graves et qu’il faut penser à rechercher. La technique PCR est particulièrement efficace mais non disponible en routine.