There is increasing concern in Canada that the health care system is in a state of crisis. It is argued that reductions in federal government transfers to the provinces have resulted in a health care system characterized by under‐funding in key areas and policy decisions based more on provincial fiscal concerns than the health needs of their constituents. Provincial governments have responded to reduced levels in federal funding by undertaking aggressive restructuring tactics such as the closure of hospitals and the deinsuring of medical services from provincial health plans. The end result of this restructuring, as argued by the media, consumer groups and indeed some health researchers, is a state of crisis' (i.e., lower levels of accessibility, long waiting lists, overcrowding in hospitals and increasing costs of medication). One crisis theme often mentioned is that fiscal decisions of various kinds are reducing economic and geographic accessibility, one of the five principles of the Canada Health Act (CHA) that defines the very essence of the Canadian health care system. Using data from the 1998‐99 National Population Health Survey (NPHS), this paper explores the extent to which an accessibility crisis exists within the Canadian health care system by examining access to health care services and the barriers encountered in trying to access services in each of the ten provinces. The results show that approximately 6.0 percent of Canadians report access problems, with values ranging from 4.5 percent in Newfoundland to 8.3 percent in Manitoba. Regional variations in barriers to accessing care were also observed. In particular, geographic accessibility appears to be a main barrier to care in Atlantic Canada while economic accessibility emerges as a main barrier to care in Western Canada. We discuss these findings in the context of the current debates on the Canadian health care system ‘crisis’.De plus en plus de Canadiens s'inquiétent que leur systéme de soins de santé soit en état de crise. On défend l'idée selon laquelle la réduction des paiements de transfert aux provinces par le gouvernement fédéral serait responsable de l'état d'un systeme de santé caractérisé par un sous‐financement dans les domaines‐clés et des décisions politiques de santé basées, non pas sur les besoins des membres de la société canadienne, mais sur la fiscalité provinciale. Les gouvernements provinciaux ont réagi à la réduction du financement fédéral par une tactique de restructuration agressive (fermeture d'hôpitaux et retrait de services médicaux des programmes d'assurance de santé provinciaux). Selon les médias, les groupes de consommateurs et même les chercheurs en soins de santé, cette restructuration a eu pour effet un système en état de ‘crise’ (diminution de l'aecès aux services, longues fetes d'attente, hôpitaux surchargés, augmentation des coûts des médicaments etc). Un des thèmes récurrent est celui des décisions flscales de toutes sortes qui entraînent une baisse de l'accessibilité financière et géographique. Cette accessibilité est pourtant un des cinq principes de la Loi canadienne sur la santé définissant l'essence même du système de santé au Canada. Utilisant les données tirèes de l'Enquête nationale sur la santé de la population, 1998‐99 et examinant l'accès aux services de santé et les obstacles rencontrés dans les 10 provinces canadiennes, cet article évalue dans quelle mesure une crise d'accessibilité existe au sein du système de santé canadien. Les résultats démontrent qu'environ 6.0 pour cent des Canadiens ont rencontré des problèmes d'accessibilité, avec des variantes allant de 4.5 pour cent à Terre‐Neuve jusqu'à 8.3 pour cent au Manitoba. On observe aussi des variantes régionales dans les obstacles rencontrés. L'accessibilité géographique en particulier semble un obstacle mqjeur dans les régions de l'Atlantique, alors que l'accessibilite financière semble être un obstacle majeur dans l'Ouest du Canada. Ces résultats sont présentés dans le contexte des débats actuels sur l'existence dune, ‘crise’ dans le système de santé au Canada.
Read full abstract