This paper examines the relationship between domestic architecture, spatial memory and the construction of subjectivities through an in-depth study of the modernization of Bethnal Green Estate. It illustrates how the architecture of Bethnal Green Estate was the site of powerful discourses of gender, family and community, which shaped the nature of participants' relationship with its architecture. Situating architecture within the material culture that we produce, consume and interact with, this study indicates how the participants constructed the nature of difference between the architecture of kitchens, front rooms and communal areas in the Estate as illustrative of gender, ethnic and generational difference. The ‘spatial loss’ of memories of tenement living experienced by elderly participants also implied a dichotomous relationship between a ‘nostalgic’ past and a ‘modernized’ present. In designing certain spaces within the estate, some participants formed an ambiguous relationship with its architecture, perceiving this relationship to be negative or positive at different times and in different contexts. This paper concludes that in critiquing and reshaping the modernized architecture, the tenants did not just challenge the ‘conceived’ spaces of the architects but also the ‘lived’ spaces of their own making. De l'habitation collective à l'appartement: le genre, la classe et la «modernisation» au complexe résidentiel Bethnal Green Estate À partir d'une étude en profondeur sur la modernisation au Bethnal Green Estate, cet article explore la relation entre l'architecture résidentielle, la mémoire spatiale et la construction de subjectivités. Il démontre comment l'architecture du Bethnal Green Estate a été le lieu de grands discours sur le genre, la famille et la communauté qui ont façonné le type de relation qu'entretenaient les participants avec son architecture. En situant l'architecture dans le cadre de la culture matérielle que nous produisons, consommons et avec laquelle nous interagissons, cette étude révèle comment les participants ont déterminé en quoi consiste la nature de la différence entre l'architecture des cuisines, des halls d'entrée, et des espaces collectifs propres au complexe résidentiel. Ces exemples servent à illustrer les besoins liés à l'appartenance sexuelle, ethnique ou générationnelle. La «perte spatiale» de souvenirs des participants âgés sur leur expérience vécue dans une habitation collective laisse sous-entendre également un rapport dichotomique entre un passé «nostalgique» et un présent «modernisé». Ayant conçu certains espaces du complexe résidentiel, un nombre de participants ont développé un rapport ambigu avec son architecture et perçoivent que ce rapport est négatif ou positif selon l'époque et le contexte. En conclusion, la critique et la transformation de l'architecture de style moderne a permis aux locataires non seulement de remettre en cause les espaces «conçus» des architectes, mais également les espaces «vécus» dont ils sont eux-mêmes responsables. architecture domestique, souvenir, genre, subjectivités, logement social. De ‘casas de vecinos’ (tenements) a apartamentos: género, clase y ‘modernización’ en el complejo urbanístico de Bethnal Green Este papel examina las relaciones entre arquitectura doméstica, memoria espacial y la construcción de subjetividades mediante un estudio exhaustivo de la modernización del complejo urbanístico de Bethnal Green. Ilustra como la arquitectura de Bethnal Green causó fuertes discursos sobre género, familia y comunidad, los cuales moldearon la relación que tenían los participantes con la arquitectura. Ubicando la arquitectura dentro de la cultura materialista que producimos y consumimos y con la que interactuamos, este estudio indica como los participantes construyeron diferencia entre la arquitectura de cocinas, salas de estar, y áreas comunitarias en el complejo, según las necesidades de su género, grupo étnico y generación. La ‘pérdida espacial’ de memorias de la vida en ‘casa de vecinos’ que los participantes mayores experimentaron implica una relación dicótoma entre un pasado ‘nostálgico’ y un presente ‘modernizado’. Al diseñar ciertos espacios dentro del complejo, algunos participantes formaron una relación ambígua con su arquitectura, la cual veían o de modo positivo o de modo negativo según el momento y el contexto. El papel concluye por decir que, al criticar y remoldear la arquitectura modernizada, los inquilinos del complejo no sólo cuestionaron los espacios ‘concebidos’ de los arquitectos, sino también los espacios ‘vividos’ de su propia creación. arquitectura doméstica, memoria, género, subjetividades, viviendas sociales.