Abstract: The case of Nova Scotia well illustrates the complexities involved in implementing a strategy of regionalization in health care. In 1996, under the leadership of Liberal Premier John Savage, thirty‐six local hospital boards were amalgamated into four regional health boards. By 2001, however, Conservative Premier John Hamm had expanded the four regions into nine district health authorities. Both measures were justified by explicit references to cost containment and greater accountability, even though the first took numerous units and amalgamated them, while the second took the few units and multiplied them. How can this seeming contradiction be explained, and what does it say about the nature of regionalization as a policy tool for health care? The authors find that neither cost containment nor citizen engagement can explain the system of regionalization which currently informs the health care system in Nova Scotia. Rather, the present form of regionalization exists because it is useful politically in two ways: it maintains the centralization of power that existed previous to the formal decentralization of health care; and it restores the system of representation that existed prior to the implementation of regionalization. The authors conclude that, to understand how regionalization has been implemented in any given jurisdiction, one must pay close attention to the political context in which strategies of regionalization have been executed.Sommaire: Le cas de la Nouvelle‐Écosse illustre bien les complexités inhérentes à la mise en œuvre d'une stratégie de régionalisation dans les soins de santé. En 1996, sous le leadership du Premier ministre libéral John Savage, 36 conseils d'hôpitaux locaux ont fusionné pour former quatre conseils de sante régionaux. En 2001, cependant, le Premier ministre conservateur John Hamm a élargi les quatre régions pour les transformer en neuf conseils de santé de district. Ces deux mesures ont été justifiées par des références explicites à la compression des coûts et à une plus grande imputabilité, même si la première a consistéà prendre de nombreuses unités et à les fusionner, tandis que la seconde a consistéà prendre quelques rares unités et à les multiplier. Comment peut‐on expliquer cette apparente contradiction, et qu'est‐ce que cela nous dit sur la nature de la régionalisation en tant qu'outil de politique en matière de soins de santé? Les auteurs trouvent que ni la compression des coûts, ni la participation des citoyens ne peuvent expliquer le système de régionalisation qui caractérise actuellement le système de soins de santé en Nouvelle‐Écosse. Au contraire, la forme actuelle de régionalisation existe parce qu'elle est politiquement utile de deux manières: elle maintient la centralisation du pouvoir qui existait avant la décentralisation officielle des soins de santé; et elle restaure, jusqu'à un certain point, le système de représentation qui existait avant la mise en œuvre de la régionalisation. Les auteurs concluent que, pour comprendre la manière dont la régionalisation a été mise en œuvre, il faut prêter une grande attention au contexte politique dans lequel ces stratégies de régionalisation ont étéélaborées.