Reflectance spectroscopy is a powerful non-invasive technique for determining the material composition of historical polychromies, since the measurement is fast, simple, and contactless. However, reflectance spectra of complex color mixtures can sometimes be hard to interpret from a compositional point of view. In these cases, theoretical optical simulations can provide useful additional data. The main issue is the choice of the optical model that must be adapted to the measurement protocol and the material structure of the coloring layer, this latter being generally unknown. Simple models based on analytical formulas are preferred, as they can be easily inversed to deduce the optical and structural properties of the materials from the measured spectral reflectance of the object. In this paper, we address this issue to investigate the material composition of the colors of the Codex Borbonicus, a 16th-century Mesoamerican manuscript. Two models dedicated to two different types of material structures are presented: the Kubelka–Munk model with Saunderson correction, suitable for one homogenous layer, and the Clapper–Yule model used for continuous colorant layer, suitable when a weakly scattering paint is on top of a diffusing support. The results of the simulation provide new insights into the way the coloring materials were combined in the document, either as mechanical mixture before application or as superimposition. La spectroscopie de réflexion diffuse est une technique non invasive très pratique pour l'étude des polychromies historiques, puisque sa mise œuvre est rapide, simple et sans contact. Toutefois, les spectres de réflexion de mélanges colorés complexes peuvent parfois être difficiles à interpréter d'un point de vue compositionnel. Dans ces cas, des simulations optiques théoriques peuvent fournir des données supplémentaires pertinentes. La problématique principale concerne le choix du modèle optique, qui doit être adapté au protocole de mesure et à la structure matérielle (généralement inconnue) des couches colorées étudiées. Les modèles simples basés sur des formules analytiques sont préférés, puisqu'ils peuvent facilement être inversés pour déduire les propriétés optiques et la structure des matériaux à partir de leur réflectance spectrale. Dans cet article, cette problématique est abordée pour l'étude de la composition des peintures du Codex Borbonicus, un manuscrit mésoaméricain du XVIe siècle. Deux modèles sont appliqués pour deux types de structure matérielle : le modèle de Kubelka–Munk avec la correction de Saunderson, adapté à une couche colorée homogène, et le modèle de Clapper–Yule pour des couches continues de colorants, adapté à une peinture faiblement diffusante superposée à un support diffusant. Les simulations apportent une nouvelle compréhension quant à la façon dont les matériaux colorants ont été associés dans le document, soit par mélange mécanique avant application, soit par superposition.
Read full abstract