This article explores how representations of a homeland are transformed through experiences of displacement and resettlement, and asks how such transformed representations help or hinder political and legal struggles in exile. It compares songs composed by islanders while living on the colonial Chagos Archipelago with those composed by displaced Chagossians now living in Mauritius and Seychelles, which form part of an emergent collective historical imagination motivated by political and legal struggles for compensation and the right to return. The article demonstrates that a romanticized and standardized collective historical narrative has successfully elicited support for the Chagossian cause from diverse sources, but has unexpectedly posed major problems for the legal struggle.RésuméL'article explore la manière dont la représentation de la terre natale est transformée par l'expérience du déplacement et de la réinstallation, et interroge la manière dont ces représentations transformées favorisent ou gênent les luttes politiques et judiciaires en exil. L'auteur compare les chants des insulaires vivant dans l'archipel colonial de Chagos avec ceux composés par les Chagossiens déplacés et vivant désormais dans l'île Maurice et aux Seychelles. Ces derniers font émerger un imaginaire historique collectif motivé par les luttes politique et judiciaire pour l'obtention d'un dédommagement et du droit au retour. L'article démontre qu'une narration historique collective romancée et standardisée a provoqué l'adhésion à la cause chagossienne de la part de différents acteurs, mais a, de manière inattendue, posé des problèmes considérables dans le combat judiciaire.