Some studies suggest that an acute exercise bout can improve the hemostatic process in patients with hemophilia A (HA). No interventional studies have been carried out to assess the influence of endurance training on this effect. We aimed (1) to determine the acceptability of a 6-week personalized endurance training program that HA patients could implement in their daily life and (2) to determine the impact of this endurance training program on endurance capacity and various factors supporting the hemostatic process. Seventeen subjects with mild to moderate HA aged 18 to 45 years were engaged in a home-based and personalized endurance training program (eighteen training sessions, three sessions per week). For each subject, endurance capacity was assessed at inclusion during an exhaustive exercise test coupled with gas exchanges. From this endurance assessment, a personalized interval endurance training plan was drafted and standardized to provide moderate [at the first ventilatory threshold (VT)] to high (at the second VT) metabolic intensity training. At inclusion, the hemostatic process was assessed at rest and after the exhaustive exercise bout. These same tests were repeated after the endurance training program. All 17 patients completed the endurance training program. There were no bleeding-related incidents. Endurance power was increased after the training program (maximal aerobic power: +14%, +0% to +32% for median, minimum and maximum values respectively, P = 0.003; first ventilatory threshold power: +22%, 0% to +100%, P = 0.0006; second ventilatory threshold power: +25%, 0% to +53%, P = 0.0004). In patients with mild HA, endurance training slightly increased FVIII levels when assessed after the maximal exercise bout. Our results support the promotion of a personalized, standardized and home-based exercise prescription for hemophilia patients to improve their cardiorespiratory fitness without negatively influencing the coagulation process. Des études ont suggéré que la réalisation d’un exercice musculaire aigu peut améliorer l’efficacité du processus d’hémostase chez des patients porteurs d’une hémophilie A. Aucune étude interventionnelle n’a jamais été réalisée pour vérifier l’influence d’un entraînement régulier en endurance sur cet effet aigu. Notre étude de type interventionnelle, monocentrique, exploratoire et menée auprès d’un échantillon de patients hémophiles A avait pour objectifs (1) d’évaluer l’acceptabilité de la mise en place au domicile d’un programme d’entraînement en endurance prescrit et personnalisé et (2) de caractériser l’effet de cet entraînement sur les ressources fonctionnelles en endurance et sur le processus hémostatique. Un effectif de 17 patients hémophiles A de sévérité mineure à modérée et âgés de 18 à 45 ans a été recruté. Les ressources fonctionnelles en endurance ont été évaluées à l’inclusion par un test d’exercice musculaire sur bicyclette ergométrique couplé à la mesure des échanges gazeux respiratoires. Cette évaluation a permis de prescrire à chaque patient un programme d’entraînement personnalisé sur bicyclette ergométrique à domicile, à raison de 3 séances par semaine pendant 6 semaines, en créneaux, aux intensités des seuils ventilatoires et codifié via les contrôles de la fréquence cardiaque et de la puissance développée. Un accompagnement téléphonique par un éducateur médico-sportif était proposé au moins une fois par semaine. À l’inclusion, le processus d’hémostase était quantifié au repos et dans les suites immédiates du test d’exercice maximal. À l’issue du programme d’entraînement en endurance, toutes les mesures ont été contrôlées. Les 17 patients ont pu réaliser le programme d’entraînement prescrit. Aucun événement hémorragique n’a été signalé durant la période d’entraînement. À l’issue du programme d’entraînement et en comparaison avec les valeurs mesurées à l’inclusion, la puissance maximale aérobie a augmenté (+14 %, +0 % et +32 % pour respectivement la médiane, le minimum et le maximum ; p = 0,003) de même que les puissances mesurées aux seuils ventilatoires (1 er seuil ventilatoire : +22 %, 0 % et +100 %, p = 0,0006 ; 2 e seuil ventilatoire : +25 %, 0 % et +53 %, p = 0,004). À l’issue du programme d’entraînement, le processus d’hémostase n’a été dégradé chez aucun des patients. Dans le sous-groupe des patients porteurs d’une forme mineure de la maladie, l’entraînement en endurance a légèrement majoré la réponse sécrétoire en facteur VIII induite par la réalisation du test d’exercice d’intensité maximale. Notre étude a permis de vérifier que l’application d’une prescription d’entraînement en endurance à des patients porteurs d’une hémophilie A de sévérité mineure à modérée peut être envisagée au domicile des patients. Cette pratique induit une amélioration de la ressource fonctionnelle en endurance des patients hémophiles A sans modifier le processus d’hémostase.
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