Le premier confinement a amené des ruptures dans la vie des Français, notamment dans les pratiques d’activités physiques et sportives (APS). Pour mieux les documenter, l’objectif de cette étude est de questionner, chez les 18-35 ans, les évolutions des pratiques des APS, ainsi que leurs relations avec la motivation et les affects, entre deux périodes : avant et pendant le premier confinement en France. Une étude en méthodes mixtes a été menée. Un questionnaire diffusé en ligne à 451 personnes a permis d’évaluer les modalités et types de pratiques d’APS, les motivations pour pratiquer, avant et pendant le confinement, complété, pour un échantillon de 15 personnes, par un entretien téléphonique questionnant l’influence de ces changements sur les affects. Une diminution du nombre de séances hebdomadaires d’APS, de leurs durées et leurs intensités a été observée. En parallèle, le nombre de non-pratiquants a augmenté. Le nombre de pratiquants a augmenté pour les sports de la forme et de la gymnastique, mais a diminué dans presque toutes les autres APS. Globalement, les participants avaient moins de motivations pour pratiquer pendant le confinement. L’augmentation de la pratique d’APS s’accompagnait de sentiments affectifs positifs, alors que sa diminution s’accompagnait de sentiments affectifs négatifs.