Le post-partum est une période riche en remaniements psychiques et bouleversante pour les mères. La période d’hospitalisation après un accouchement peut être d’autant plus difficile à vivre. Cette étude vise à élargir les connaissances théoriques au sujet de la qualité de l’attachement chez les mères et de son implication dans le bonding . Elle est la première à observer l’effet de l’intervention de l’équipe du Rire Médecin sur le bonding , dans un service de maternité. Elle a été réalisée auprès de trente-deux mères dans une maternité en région parisienne. Nos résultats montrent l’impact positif de l’intervention des comédiens musiciens sur la qualité du bonding des mères. Cet effet ne dépend pas du style d’attachement des mères.

Objectifs : Réaliser une première étude préliminaire française qui évalue la santé psychologique des parents de nourrissons traités par hypothermie thérapeutique pour encéphalopathie anoxo-ischémique et sortis de l’hôpital avec une évolution initiale normale (IRM et examens cliniques de sortie normaux). Matériels et méthode : Sept enfants de moins de 2 ans traités par hypothermie thérapeutique pour encéphalopathie anoxo-ischémique à la naissance et leurs parents ont été rencontrés pour l’étude. Tous les enfants étaient sortis de la maternité avec une IRM normale et un examen clinique satisfaisant. L’échelle Brunet-Lézine a été utilisée pour mesurer le quotient de développement psychomoteur des enfants (QD). La santé psychologique des parents a été évaluée à l’aide de deux échelles adaptées : l’EPDS ( Edinburgh Postnatal Depression Scale ), et le PPQ ( Perinatal Posttraumatic Stress Disorder Questionnaire ). Le vécu parental a été recueilli à l’aide d’un entretien semi-directif. Résultats : À l’échelle Brunet-Lézine, les enfants ne présentaient pas de retard significatif (QD entre 98 et 97). Cependant, huit à dix-huit mois après l’événement : 50 % des mères et 25 % des pères présentaient des scores pathologiques de stress post-traumatique. L’autre moitié des mères et 25 % des pères présentaient des critères de dépression postnatale. Les entretiens ont révélé des expériences traumatisantes de l’accouchement ; des difficultés de lien dans les premiers temps suivant l’accouchement ; une forte exposition des pères ; des projections extrêmes et oscillantes sur la vie et la mort pendant le traitement de l’hypothermie ; les résultats de l’IRM et le séjour à l’état unité Kangourou comme étapes majeures de réassurance et de « parentalisation ». Des préoccupations persistaient chez les parents six mois à un an plus tard. Conclusion : l’encéphalopathie anoxo-ischémique et l’hypothermie thérapeutique sont des facteurs potentiels de déstabilisation psychique pour les parents, même en l’absence de complications. Cette étude confirme l’importance d’un cadre thérapeutique de confiance durant l’hospitalisation et souligne la nécessité d’un suivi posthospitalisation préventif et multidisciplinaire, quel que soit l’état de santé du nouveau-né à la sortie de la maternité. D’autres recherches multicentriques sont souhaitables en France pour mieux comprendre et soutenir ces familles.

Résumé Nous proposons une réflexion sur l’émotion dans le champ clinique du bébé et du petit enfant. L’émotion est une entité complexe pour laquelle on ne dispose pas réellement de théorie psychodynamique. Des discussions sont menées à propos de la vie du bébé et du petit enfant ainsi que sur leurs mobilisations corporelles banales ou difficiles au sein de la relation. Elles amènent à concevoir l’émotion comme un processus puis comme un « espace de contact » qui nécessite la présence d’autrui auprès du bébé pour être ressentie et disponible pour la vie psychique se construisant hic et nunc .