Abstract

ObjectifLe gouvernement ontarien lançait, en août 2018, le Protocole en matière de dépistage des problèmes de la vue et de santé visuelle chez les enfants, qui précise les modalités du dépistage des troubles visuels en milieu scolaire des enfants de la maternelle (4 à 6 ans). Nous avons examiné la prévalence des enfants à risque selon le dépistage réalisé dans une collectivité en Ontario et assuré un suivi afin de déterminer l'utilisation des ressources après le dépistage. MéthodesLes données sur le dépistage des troubles visuels (graphique oculaire HOTV, test stéréoscopique Randot, autoréfracteur) portaient sur 1127 enfants (41 écoles) examinés pendant les années scolaires 2018–2019 et 2019–2020. Un suivi téléphonique a été réalisé de 1 à 1,5 an après le dépistage afin de vérifier si un optométriste avait été consulté, si des lunettes avaient été prescrites et s'il existait des obstacles éventuels empêchant l'enfant d'avoir accès à des soins oculaires. Des tests t pour échantillons indépendants ont servi à comparer le délai avant le suivi entre les groupes, et le test du χ2 a été utilisé pour établir des liens entre la défavorisation matérielle et la défavorisation sociale. RésultatsLe dépistage s'est traduit par un taux d'orientation de 32,2 % dans notre région. D'après les enfants référés qui ont répondu, le taux de consultation d'un spécialiste de la vue après l'orientation s’élevait à 69,9 % (n = 64); 65,2 % de ces visites ont été motivées spécifiquement par le dépistage des troubles visuels; de plus, 34,4 % des enfants adressés à un spécialiste se sont fait prescrire des lunettes. On a noté un lien significatif entre le fait d’être adressé à un spécialiste et le fait de vivre dans un contexte plus défavorisé sur le plan matériel (p = 0,001) et sur le plan social (p = 0,006). Les obstacles les plus fréquents tenaient à une couverture d'assurance insuffisante en matière de soins oculaires ou d'achat de lunettes, à des problèmes en lien avec la COVID-19 et à des conflits d'horaire. ConclusionNotre programme de dépistage des troubles visuels a permis d'adresser plus du tiers des enfants qui ont fait l'objet d'un dépistage à un spécialiste en vue d'un examen de suivi; un plus grand nombre d'enfants provenant de quartiers défavorisés ont été adressés à un spécialiste. Environ les deux tiers des enfants adressés à un spécialiste ont consulté un médecin, et le tiers des sujets qui ont pris part à notre suivi se sont fait prescrire des lunettes.

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