Abstract
Le programme de recherche neurophénoménologique de Francisco Varela reste en avance sur notre époque. Il demande de ce fait un effort de réflexion pour être pleinement apprécié et ne pas être pris pour ce qu’il n’est pas. Il a suffisamment de points communs avec la théorie de l’identité de l’esprit et du fonctionnement neuronal pour avoir été parfois confondu avec elle, et pour partager ses qualités explicatives. Mais il s’en écarte aussi sur un point majeur qui évite ses défauts : il défléchit les questions théoriques sur un plan méthodologique ; il n’affirme pas une identité neuromentale, mais vise à instituer une relation étroite entre les deux modalités d’investigation. Certaines formulations de Varela ont par ailleurs laissé penser qu’il avait partie liée avec l’idéalisme. Mais là encore, il s’agit d’un faux-semblant. Au lieu d’une thèse de primauté ontologique de l’expérience vécue, ce qu’il fait valoir est l’intérêt pour la science d’une pratique de prise en compte de la totalité des aspects de cette expérience, qu’ils soient subjectifs ou objectifs. Un parallèle avec la biologie évolutive et la physique quantique montre, en fin de parcours, l’universalité épistémologique de la démarche neurophénoménologique.
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