Abstract
En l'absence d'autres sources, il est devenu courant d'aborder les problèmes démographiques par le biais des testaments. Je n'avais pas résisté à cette tentation à la découverte de trois registres notariés contenant un nombre exceptionnel de testaments, plus de soixante-dix notés entre mars 1419 et juin 1420, dans la petite ville comtadine de Valréas. C'est ainsi que j'avais calculé la moyenne d'enfants par testateur homme ; les chefs de famille propriétaires ou locataires de maisons d'après un cadastre contemporain avaient en moyenne 2,5 enfants. J'en déduisais que la population était en train d'augmenter, mais l'épidémie testamentaire laissait prévoir l'existence d'une crise de mortalité, et il fallait essayer de voir comment la population avait évolué dans la réalité. Il restait que, si crise il y avait eu, elle avait frappé une population qui paraissait assez vigoureuse.
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