Abstract

À partir des années 1840, la création des municipalités chargées de l’aménagement du territoire et de la voirie dans le Bas-Canada a ouvert un espace politique permettant aux habitants d’exprimer leurs préoccupations quotidiennes et locales. L’étude du colonialisme municipal offre un cadre d’analyse qui permet de recentrer notre compréhension des rapports historiques entre Québécois et Autochtones dans la seconde moitié du 19e siècle. À la fois espace politique et lieu de construction identitaire, la municipalité a permis aux habitants désirant s’approprier les ressources et les terres de leurs voisins autochtones de déguiser leur convoitise sous le voile du bien public et de l’intérêt national. Ce faisant, ils ont construit et véhiculé des représentations stéréotypées des Autochtones comme des individus « sauvages », nomades, antimoderne, et par nature inadaptés à la vie « civilisée » des villes et des villages de la province.

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