Abstract

La lutte contre la ségrégation socio-spatiale fait partie des objectifs affichés des politiques urbaines en France, depuis le début des années 1990 au moins. Longtemps tournée exclusivement vers les « quartiers sensibles », la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 semble infléchir la tendance, en obligeant les communes résidentielles périurbaines d’une certaine taille à atteindre progressivement un taux de 20% de logements sociaux minimum. D’abord contournée, l’application de cette loi devient plus effective à partir de 2008. En appuyant sur l’étude de sa mise en œuvre dans l’agglomération lilloise, l’article se propose, dans un premier temps, d’expliquer ce changement d’attitude inattendu des élus concernés. Dans un second temps, en se concentrant sur le cas d’une commune résidentielle supérieure de cette aire urbaine, il pointe la contrepartie essentielle mais discrète de ce ralliement : l’exercice d’une « préférence communale » dans l’attribution des nouveaux logements. Il résulte de cette discrimination discrète que le développement du logement social dans les communes privilégiées, loin d’infléchir les inégalités socio-spatiales à l’échelle des agglomérations, tend plutôt à les renforcer.

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