Abstract

La gestion des eaux souterraines interroge le cadre dans lequel s’est élaboré le concept de « bonne gouvernance » depuis les années 1990. Nous montrerons que dans des contextes marqués par une pluralité d’instances de pouvoir, l’exploitation des ressources naturelles nécessite des modes de gouvernance hybrides, qui associent la coordination des actions individuelles, imposée ou impulsée par l’État, et les formes de l’action collective d’intérêt public ou d’intérêt communautaire. Des articulations originales entre ces différents modes d’action restent souvent à imaginer. Elles sont rendues nécessaires par le constat, sur le terrain, de l’échec conjugué d’arrangements institutionnels purement marchands ou purement publics. En partant de l’exemple de la nappe souterraine d’Azraq en Jordanie, nous montrerons en quoi une gestion locale et des règles négociées, de type « communs », permettent de renforcer mutuellement action collective et action publique par une reconnaissance réciproque de leurs légitimités et de leurs échecs ou difficultés.

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