Abstract

Introduction : Cette étude avait pour objectif de décrire les homicides survenus à domicile à Abidjan afin d’assurer une meilleure prévention de ce type de décès.Matériel et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive réalisée sur une période de 06 ans (2015 à 2020) et portant sur les personnes décédées à domicile des suites d’un homicide et ayant fait l’objet d’un examen externe et/ou d’une autopsie médico-légale.Résultats : Les homicides à domicile représentaient 29,8% (85 cas/285) de l’ensemble des morts violentes survenues à domicile sur la période d’étude. La majorité des victimes appartenait à la tranche d’âge de 25 à 34 ans (40%), de sexe masculin (66%), célibataire (47%), commerçants (38,8%), issue du secteur informel (41,2%). Ces homicides survenaient le plus souvent les lundis (29,4%) et les dimanches (23,5%), la nuit (18 heures et 5 heures 59 minutes) (70,6%). Les auteurs et leurs victimes avaient un lien direct (65,9%) notamment d’association de malfaiteurs (43,5%), indirect (homicides commandités) (22,3%) ou inconnu (11,8%). Les décès survenaient dans un contexte de vol suivi de violences (48,2%), de braquage (24,7%) et de règlement de compte (20%) rarement de violence conjugale (7,1%) pouvant cacher des cas de féminicide. Il s’agissait de morts traumatiques (91,8%) le plus souvent consécutives à des plaies provoquées par armes blanches (57,6%), notamment les instruments piquants et tranchants (50%) et par armes à feu (27%) utilisant les cartouches à balles (24,4%). Quelques fois, il s’agissait d’asphyxies mécaniques (8,2%) par strangulation (5,8%).ConclusionLa prévention des homicides domestiques nécessite l’implication des gouvernants pour un renforcement des mesures sécuritaires des domiciles.

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