Abstract

Bien que vivant un contexte sociolinguistique bien différent, l’Ontario au Canada et le Languedoc–Roussillon en France partagent de nombreux points communs (idéologie de défense de la langue française, impératif de reconnaître la diversité scolaire) utiles à une réflexion sur l’enseignement aux élèves migrants, population de plus en plus grandissante sur les deux bords de l’Atlantique, et au translanguaging. Le manque de formation concernant le répertoire plurilingue de l’élève, les approches plurielles et les activités translangagières dans l’appropriation du français nous ont incitées à choisir des albums de jeunesse comportant des aspects interculturels afin de proposer à des enseignants sur nos deux sites d’utiliser ces artefacts. Après avoir formé un certain nombre d’enseignants à la mise en oeuvre de l’interculturel et des albums de jeunesse en classe, nos résultats montrent que les enseignants ont des discours et attitudes contradictoires. Si l’album leur permet de s’autoriser et d’autoriser les langues et les cultures des élèves lors des séquences de classe, la majeure partie des activités translangagières proposées consistent à parler sur les langues et les cultures (sans inclure toutefois toujours celles des élèves) plutôt qu’à les utiliser comme une ressource à tout moment de la classe. Ces résultats nous amènent à proposer une redéfinition de la mise en oeuvre des approches plurielles et des pratiques translangagières qui soient traduisibles dans les futures formations des enseignants.
 Mots-clés : allophones, approches interculturelles, pratiques pédagogiques translangues, littérature de jeunesse

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