Abstract

Cet article analyse le processus d’imprégnation progressif dans l’agenda international des enjeux de la transition énergétique réinterprétés à la lumière de la problématique du développement durable et des tensions entre les approches de la durabilité forte et faible. Soulignant les ambivalences des modalités d’appropriation et de traduction en politiques publiques de ces deux concepts, l’article montre que l’infléchissement du développement durable assimilé à la croissance verte entérine le triomphe de la vision néolibérale de la durabilité faible privilégiant une transition énergétique techno-économique faible elle aussi ; cette dernière, liée à un simple ajustement à la marge des trajectoires de développement, s’opère au détriment d’une transition éco-centrée marquant une transformation plus radicale vers la sobriété énergétique et une durabilité forte. Classification JEL : Q56, Q43, Q01

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