Abstract

This article explores two sorts of problems that postcolonial amerindian translation poses: grammatical facts and socio-cultural context. In a first section, we discuss specific grammatical facts occurring in some First Nations languages that pose difficulties to the translator. In a second section, we discuss the process of translation of amerindian texts, concentrating on who is doing the translating and the importance of translation to the survival of endangered amerindian languages. All discussion is framed by the fact that amerindian languages are currently situated in amerindian cultures which are the product of colonial influences that shaped the socio-historical context within which amerindian languages evolved. These problems are discussed with specific reference to Mìgmaq, Innu and Montagnais, all endangered amerindian languages spoken in Canada and the United States. The target languages for the translations are either French or English.

Highlights

  • Le présent article a pour but de donner une vision “intérieure” de quelques questions et problèmes de traduction liés aux langues amérindiennes

  • Les référents en position de sujets sont variés: un certain Anglais, une vieille Montagnaise, le narrateur qui s’inscrit comme un je, certains vieux Montagnais qui sont morts à l’époque de la narration, la femme du narrateur et, enfin, des référents anonymes exprimés par on; il est difficile de décider si le narrateur se fond dans ce on ou s’il s’en dissocie

  • Le fait que les entrées devaient figurer en anglais nous a posé un problème: comment créer un document qui permettrait de transmettre la culture et la langue mìgmaq à une nouvelle génération de locuteurs sans changer de façon intégrale la nature de cette culture? Comment aider des adultes et des jeunes qui ont perdu leur langue à la redécouvrir, sans la réinventer à travers la lentille de l’anglais? La solution que nous avons fini par adopter a privilégié les structures et la cadence du mìgmaq dans l’anglais des entrées, même si cette option entraînait des difficultés éditoriales du point de vue de l’anglais

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Summary

Introduction

Le présent article a pour but de donner une vision “intérieure” de quelques questions et problèmes de traduction liés aux langues amérindiennes. On ne trouve que difficilement des équivalents dans les langues officielles que sont l’anglais et le français. Non seulement ces catégories échappent souvent aux traducteurs, mais, même lorsque ceux-ci en sont conscients, elles échappent d’une certaine manière à la traduction de sorte que, lorsqu’un texte algonquien est traduit en français ou en anglais, la vision amérindienne du monde peut s’en trouver substantiellement affectée. Au Canada, on traduit aussi bien des langues autochtones vers l’anglais ou le français que d’une de ces deux langues officielles vers les langues autochtones. Généralement, le produit traduit est assez fidèle à la langue de départ, qu’il s’agisse du français ou de l’anglais mais le texte d’arrivée est d’un contenu souvent si inusité pour le lecteur autochtone, que ce dernier ne s’y reconnaît que partiellement du point de vue culturel

L’intraduisible: les faits de langue
L’obviatif: rôle textuel et conceptuel
Les ordres du discours: dimension textuelle et rhétorique
Le discours direct : langue et tradition orale
Familles de mots et familles de sens: langue et vision du monde
Tendances traductologiques
Difficultés logistiques: la question des nombreux systèmes d’écriture
Le Nouveau Testament en langue mìgmaq: paradoxe de la traduction
Nouvelles tendances
Intellectualité et traduction: les intellectuels réincarnateurs
L’intraduisible dans le traduit: les mots mìgmaq dans l’anglais amérindien
Conclusion
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