Abstract
Cet article trouve sa source dans le fait que les processus socio-politiques ne sont pas « ex-nihilo » dans la société mais sont bien des processus intellectuels créés par des individus et existants parmi des individus. On a donc affaire avant tout à des processus verbaux dépendants de l’unique capacité linguistique humaine. Ils peuvent et doivent donc être étudiés par le biais d’outils tirés de la science cognitive et de la linguistique. Dans ce court article, j’expose deux théories de linguistique cognitive pouvant être appliquées à l’analyse du discours politico-social, j’entends par là la théorie de l’espace discursif (en anglais, DST) et la théorie des schémas. Dans le premier cas, il s’agit d’un modèle qui se focalise sur la façon dont les individus appréhendent une situation et sur la manière dont la connaissance est structurée par et au travers la langue – soit un modèle reflétant dans le même temps la théorie de la deixis de Buhler et la théorie française de l’énonciation. Le second modèle, basé sur le travail philosophique et scientifico-cognitif de Mark Johnson et George Lakoff, se focalise quant à lui sur les motifs à la fois pré-linguistiques et neuro-cognitifs structurant l’expérience et donc le sens linguistique lui-même. Dans un troisième temps, cet article démontre comment ces théories peuvent être mises en application à travers l’analyse du phénomène contemporain du discours populiste, en particulier celui de Donald Trump.
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