The Strange Respectability of the Situationist City in the Society of the Spectacle

Abstract

This article critically discusses the recent growing interest in and regained ‘respectability’ of the Situationist International and related urban cultural, architectural and political movements. It engages particularly with the present reinvention of the Situationist Movement and argues that the rediscovery of the ‘Situationist City’ celebrates an intellectualized, aestheticized and de‐politicized version that is particularly oblivious to the political and revolutionary theories and programmatic emancipatory urban agenda that underpinned the Situationist movement. We shall argue that this aestheticized reappropriation of selected parts of the Situationist legacy reinforces exactly what the Situationists actively criticized and tried to undermine. At the same time, intellectual and cultural attention is diverted away from the active urban reconstructions that try to confront the totalizing presence of the spectacle and breathe the spirit that Guy Debord and his friends pioneered in the 1950s and 1960s. We shall attempt to connect this rediscovery of the ‘Situationist City’ and the urban imaginations of the time to the theoretical and political insights, particularly those of Guy Debord, that developed in tandem with their concern with the production of a new way of living, one that revolved squarely around recapturing the urban. Finally, the enduring relevance of Debord’s work and insights is explored in the context of recent debates and events.Cet article examine d’un il critique le récent intér?t croissant et la ‘respectabilité’ recouvrée à l’égard de l’Internationale Situationniste et des mouvements connexes, politiques, architecturaux, culturels et urbains. Il s’attache d’abord à la réinvention actuelle du Mouvement situationniste en affirmant que la redécouverte de la ‘Ville situationiste’ glorifie une version intellectualisée, esthétique et dépolitisée qui ignore notamment les théories politiques et révolutionnaires, ainsi que les programmes urbains d’émancipation, qui sous‐tendaient le mouvement d’origine. Cette réappropriation esthétisée de pans choisis de l’héritage situationiste renforce précisément ce que ses détenteurs réprouvaient vivement et s’effor??aient d’éliminer. Parallèlement, l’attention intellectuelle et culturelle est détournée des reconstructions urbaines actives qui tentent d’affronter la présence intégratrice du spectacle et d’insuffler l’esprit développé par Guy Debord et ses amis dans les années 1950 et 1960. L’article s’efforce ensuite d’associer cette redécouverte de la ‘Ville situationiste’ et les imaginations urbaines du moment aux réflexions théoriques et politiques (de Guy Debord en particulier) qui ont étéélaborées simultanément à un intérêt pour la production d’un nouveau mode de vie, lequel tournait carrément autour de la reconquête de l’urbain. Enfin, la pérennité des travaux et idées de Debord est étudiée dans le cadre des récents débats et événements.