Abstract

Cet essai examine le film de Stanley Kubrick 2001: A Space Odyssey (1968) à la lumière de méthodes qui sont en phase avec le romantisme européen. Dans une telle perspective, l’utilisation d’une imagerie abstraite et d’une chronologie non linéaire reconfigure le mode de réception du film pour en souligner certains phénomènes typiquement romantiques tels que le renouvellement de la perception, la transcendance temporelle et le sublime. Puisque ces qualités sont généralement associées au cinéma expérimental américain — un genre lié de façon explicite aux films de Kubrick — leur présence dans un film-spectacle de science-fiction à gros budget remet en question notre capacité à définir 2001 comme un film narratif et mimétique au sens usuel du terme. Au bout du compte, ces éléments convergent vers une façon de regarder le film comme une allégorie évolutionniste complexe qui implique le spectateur dans son canevas symbolique, lecture du film soutenue par les théorisations du cinéma faites par Gilles Deleuze, Fredric Jameson et plusieurs autres.

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