Abstract

RésuméL’attention des réanimateurs n’est guère attirée par les bactéries atypiques ou les virus dans le cadre des pneumonies communautaires sévères. Seules classiquement, Legionella pneumophila et les virus influenza, du fait de la pandémie grippale récente H1N1, restent présents dans la réflexion diagnostique. Pourtant, les pneumonies bactériennes atypiques ne sont pas rares, représentant jusqu’à 44 % des pneumonies communautaires. Considérées comme moins sévères que les pneumonies à bactéries pyogènes « typiques », 25 % d’entre elles justifient une hospitalisation, et 15 % présentent des critères de sepsis sévères. Si Legionella pneumophila est plus fréquemment en cause dans les formes graves, Mycoplasma pneumoniae peut être responsable de véritables défaillances multiviscérales. Les outils diagnostiques sont aujourd’hui performants (antigénurie légionelle et recherche en polymerase chain reaction [PCR] de mycoplasme en particulier) et permettent un diagnostic rapide et précoce. Le traitement est bien codifié et repose sur les macrolides ou les fluoroquinolones, en association dans les formes graves de légionellose. Le rôle des virus au cours des pneumonies communautaires sévères, seuls ou associés à des bactéries, devient de plus en plus établi grâce aux méthodes de diagnostic rapide de biologie moléculaire. Ces techniques ont permis la mise en évidence dans ces pneumonies de nombreux et nouveaux virus. Toute la question est désormais à l’imputabilité clinique de ces résultats biologiques très performants et donc à la décision d’instaurer ou non un traitement antiviral dont l’efficacité dans les formes sévères reste discutable.

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