Abstract
Après vingt-deux ans de règne Libéral, les Conservateurs, sous John Diefenbaker, prirent le pouvoir en 1957. Ils héritèrent d'un Ministère les affaires extérieures qui avait été fortement influencé par les attitudes, les techniques et la personnalité du leader Libéral d'alors, Lester Pearson. Diefenbaker fut profondément méfiant à l'égard du présumé caractère partisan du ministère, et inquiet de l'influence que les protégés de Pearson, les Pearsonalities. Malgré son inexpérience, le premier ministre assuma d'abord la responsabilité du portefeuille, afin d'en amorcer la transformation. Même après la nomination de Sidney Smith au poste de secrétaire d'Etat, Diefenbaker continua d'être intéressé aux affaires du ministère, dont il s'occupait activement. Après la décès inattendu de Smith en 1959, le portefeuille fut confié à Howard Green, auquel le premier ministre accordait une plus grande confiance. L'auteur affirme que, dans l'ensemble, Green réussit à maintenir une saine indépendance face au contrôle de ses hauts fonctionnaires. S'ils n hésitaient pas à présenter leurs propres initiatives - l'aide à l'Afrique francophone est citée en exemple - les hauts fonctionnaires semblent avoir prudemment évité tout élément partisan. Au même moment, l'intérêt sélectif mais prononcé que le premier ministre portait à certains aspects de la politique étrangère fit que les décisions sur ces questions furent parfois soustraites à l'influence du ministère. Dans des questions telles l'appartenance de l'Afrique du Sud au Commonwealth et les relations avec l'Union soviétique, les opinions et les actions du premier ministre pouvaient avoir un effet décisif. Dans des questions de politique, comme l'entrée de la Grande Bretagne à la CEE, les fonctionnaires des Affaires extérieures devaient tenir compte d'une autre influence puissante: Vintervention parfois indépendante du Haut commissaire du Canada à Londres, George Drew, qui était très respecté et qui avait accès direct au premier ministre. Cette concurrence entre les centre du pouvoir portait parfois à confusion; le meilleur exemple en est peut-être la façon dont le gouvernement a mené le débat sur les armes nucléaires. Ce débat a contribué à la démission du gouvernement et à sa subséquente défaite électorale. Les questions de politique étrangère n'ont pas dominé l'élection, mais le réputation d'indécision du gouvernement découlait largement de sa conduite en matière d'affaires extérieures. En ce sens, la façon dont Diefenbaker s'occupa des décisions de politique étrangère influença profondément l'élection.
Talk to us
Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have
Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.