Abstract

Les élections législatives espagnoles du 26 juin et du 20 décembre 2015 comme l’élection présidentielle française de mai 2017 conduisent à poser un certain nombre de questions autour des phénomènes politiques qui se développent depuis quelques années en Espagne et en France ou, plus largement, dans les Etats constitués et dont la souveraineté repose sur le suffrage dit « universel » et l’exercice du pouvoir sur la démocratie de délégation, la démocratie parlementaire. Ces phénomènes sont le plus souvent classés comme NMS (nouveaux mouvements sociaux) dans la mesure où ils rejettent dans leur discours la forme-parti, tant en matière de structure (centralisée, hiérarchisée) que de fonctionnement, en particulier dans les prises de décision qui dépassent l’échelon local. Sont-ils une manifestation parmi d’autres d’un mouvement de crise et de rénovation du système des partis politiques ou sont-ils symptomatiques d’une période de grand reclassement idéologique mondial ? Telles sont les questions qui se posent au moment d’observer et d’apprécier les situations locales. À partir des deux exemples de la France et de l’Espagne, nous tenterons de développer une réflexion évidemment parcellaire, sur la nature et le discours de ces NMS, y compris pour se demander si les traiter comme tels n’est pas aller trop vite en besogne.

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