Abstract

Des éléments du cycle mythologique de la déesse Yellamma-Renuka (du temple de Saundatti au Karnataka, Inde) attestent d'une mise en intrigue d'une série de crimes (presque parfaits) qui illustre la congruence entre machinerie sacrificielle et narrativité. Pour avoir succombé au désir d'un roi jouant avec ses concubines, la déesse (Mère universelle) est répudiée par son mari qui lui inflige la lèpre et l'oblige à l'exil avant d'ordonner à son fils de la décapiter. Ainsi les dieux, comme les hommes, n'échappent-ils ni au désir ni à la colère : victimes d'une radicale transformation lorsque l'un ou l'autre les possède. Mais ces passions calamiteuses ont chez eux des effets particulièrement terrifiants et destructeurs. Ce qu'illustre l'hécatombe sacrificielle du « roman familial » local qui dramatise la connexion entre désir et colère en enclenchant et relançant les épisodes de l'épopée.

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