Abstract

Cet article propose une lecture croisée de quatre ouvrages récents consacrés au système politique britannique : deux livres en nom propre analysant les problèmes de la démocratie représentative et du mode de gouvernement de la Grande-Bretagne ; deux ouvrages collectifs traitant de l’impact du gouvernement de coalition et des élections générales de 2015. Ces lectures critiques nous permettent de repérer trois points de tension dans la démocratie britannique, exacerbés par le référendum de 2016 sur l’appartenance à l’Union européenne : une tension liée à la question de la souveraineté, entre démocratie représentative et démocratie directe ; une tension « territoriale », entre les pays constitutifs du Royaume-Uni ; et une tension « organisationnelle » au sein des principaux partis. Après avoir replacé le cas britannique dans un cadre comparatif européen, nous nous concentrons sur les défis liés à la question de la représentation et au modèle de Westminster : la capacité croissante des citoyens à s’imposer dans l’espace politique et les réponses changeantes apportées à la question de R. Dahl : « Qui gouverne ? » ; les logiques du pouvoir du Premier ministre, pendant et après la coalition ; la politique de « valence » dans la compétition électorale, en contraste avec celle de l’arène référendaire. Nous dégageons enfin quelques conclusions sur la nature profonde de ces tensions et les incertitudes qu’elles soulèvent quant à l’avenir de la démocratie britannique.

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