Abstract

Au lendemain de la crise financiere de 2008, a Cheltenham, le leader de l’Opposition conservatrice – David Cameron – prononce un discours sur le theme de la rupture : entre le conservatisme neo-liberal de l’aile droite « thatcherienne » du Parti et celui – plus compatissant – qu’il dit incarner ; rupture du cycle de la croissance causee par la crise et les politiques qualifiees d’irresponsables du gouvernement New Labour dirige par Gordon Brown. Pour asseoir l’image compatissante qu’il cherche a donner a son parti, Cameron propose de reduire la pauvrete en creant une « Big Society » en parallele a des mesures d’austerite budgetaire presentees comme reponse sensee a la crise et au deficit public creuse par Brown. Durant l’ete 2014, le Trussel Trust publie un rapport controverse annoncant que le nombre de personnes ayant besoin d’aide alimentaire d’urgence serait passe de 346 992 demandeurs en 2012-2013 a 913 138 un an plus tard. Cette augmentation de la pauvrete est-elle une consequence de la crise ou le resultat des politiques d’austerite budgetaire du gouvernement de coalition elu en mai 2010 ? L’objectif est double : demontrer, dans un premier temps, que, malgre les denegations du ministere du Travail et des Retraites (Department for Work and Pensions), la hausse du nombre de personnes vivant dans la pauvrete alimentaire reflete une augmentation de la pauvrete absolue causee en partie par les politiques d’austerite budgetaire du gouvernement de coalition ; dans un second temps, que la crise est un pretexte a la mise en place de politiques de rigueur dans le domaine social. Le gouvernement de coalition, dirige par David Cameron, aurait en effet reforme le systeme de protection sociale tel qu’il existait quoi qu’il en soit, en vertu de principes fondateurs a la fois du conservatisme et du neo-liberalisme.

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