Abstract

La situation de violence politique actuelle en Algérie est souvent expliquée par le passé de ce pays et ses particularités historiques.Si tout processus social peut être d’une manière ou d’une autre ramené à l’histoire, c’est peu enrichir la connaissance que d’expliquer la violence actuelle, par « un passé lui-même marqué par la violence », ou sous une forme plus sophistiquée, par une violence structurelle qu’éclaireraient notamment des approches comme celles s’appuyant sur la théorie de la segmentarité. Après tout, toutes les sociétés ont eu à transiter par des rapports segmentaires, et ont connu la violence avec ou sans segmentarité (y compris l’Europe avec des guerres menées en plein XXe siècle). Aussi marquée soit-elle par le legs du passé, la crise algérienne doit d’abord être expliquée par des causes actuelles et le regard porté sur le passé peut lui-même relever des enjeux du présent. Différentes composantes sociales et institutions ont ainsi longtemps eu tendance à user de la mémoire et de la pratique historiographiques, en sélectionnant et en manipulant dans l’image du passé tout ce qui peut servir à leur légitimation, y compris au risque de la diffusion d’une culture basée sur l’apologie de la violence.

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