Abstract

La forme esthétique et les infrastructures financières du cinéma populaire africain se sont transformées au cours des dernières années, entraînant une révision des paradigmes théoriques utilisés pour les étudier. Ce texte revient sur cette réflexion. Il se concentre sur trois aspects en particulier. Premièrement, je soutiens que l’analyse récente des infrastructures techniques, financières et institutionnelles qui permettent aux films africains de circuler s’inscrit dans une histoire plus longue que ce que l’on pense habituellement, et cela constitue peut-être l’un de ses aspects les plus innovants. Deuxièmement, je développe mon analyse en allant au-delà de la dichotomie entre le cinéma africain d’auteur et le cinéma populaire, pour englober les cinémas éducatifs coloniaux et postcoloniaux, la présence historique et continue de films étrangers en Afrique (américains, indiens, chinois, français) et la scène émergeant du cinéma de galeries d’art. Ces différentes formes ont toutes généré un riche débat scientifique, mais de manière séparée les unes des autres, et selon moi, nous pouvons les analyser de manière fructueuse dans le cadre d’une même écologie cinématographique. Troisièmement, je passe d’une discussion générale sur les infrastructures de production et de distribution à un recentrage plus étroit sur le phénomène du « nouveau Nollywood » au Nigeria. Je réexamine les débats récents sur les effets politiques de ces nouvelles infrastructures de production et distribution, et leur supposée complicité avec le néolibéralisme contemporain.

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