Abstract

Résumé : Quelques semaines après l’invasion de la Belgique par les Allemands en août 1914, les Américains créèrent la « Commission for Relief in Belgium » (Commission de secours en Belgique). Ils voulaient par ce moyen venir en aide à la population be !ge au bord de la famine provoquée par le blocus des nations alliées. Herbert Hoover fut à la tête de cette entreprise humanitaire sans précédent qui consistait à nourrir plus de sept millions d'hommes. Il parvint à persuader la France et l’Angleterre, très opposées à ce projet de peur que l’Allemagne n’en tire profit, de participer à cette vaste opération. Le bureau central se trouvait à Bruxelles mais un besoin urgent de délégués dans les provinces se faisait sentir. Avant que les représentants permanents n’arrivent des Etats-Unis, Hoover fit appel à des volontaires. C’est ainsi que dix étudiants américains qui séjournaient alors à Oxford, débarquèrent à Anvers le 5 décembre 1914. Parmi ceux-ci, Spaulding [l'auteur du récit] et Low-dermilk furent désignés pour le Hainaut. Leur travail qui consistait à aller de ville en ville pour s’informer des ressources alimentaires et organiser des comités de distribution nécessitait de nombreux déplacements. Malgré les réquisitions allemandes, Raoul Warocqué put mettre une voiture à leur disposition et leur offrit l’hospitalité au château de Mariemont. Raoul Warocqué était un homme jovial et sympathique de même que son secrétaire personnel. En dépit de ses problèmes de santé, il avait le goût de la vie et de multiples centres d’intérêt. C’était un grand collectionneur de jades, de porcelaines, de sculptures, de livres. Quel privilège de s’installer à la bibliothèque pour y admirer les chefs-d’œuvre ! Il possédait aussi de nombreuses serres où étaient cultivées des plantes exotiques, des orchidées et même des vignes... La vie au château s’organisa avec une certaine routine. Une fois par semaine au moins, un commandant allemand et ses officiers étaient invités à déjeuner. Warocqué s’expliqua souvent sur cette façon d’agir. En entretenant de bons rapports avec les autorités allemandes, il espérait que celles-ci seraient moins sévères et moins exigeantes pour la population. Le soir, en général, le repas était pris à quatre sauf dans les grandes occasions où on avait le plaisir de rencontrer M. et Mime Guinotte et leurs filles. A la fin de janvier 1915, les délégués permanents étant arrivés, ce fut le signal du départ, la fin de huit semaines magnifiques bien différentes de la vie dure que les étudiants américains avaient imaginée.

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