Abstract

En 1947, l’Office national du film créait le Canadian Travel Film Library (CTFL), dont l’un des mandats était de louer des courts métrages en 16mm qui faisaient la promotion des attraits touristiques et récréatifs du pays auprès de millions d’emprunteurs aux États-Unis. La publicité touristique par le biais du cinéma faisait partie d’une stratégie plus large afin d’injecter des dollars américains dans l’économie canadienne de l’après-guerre et ainsi remédier au déséquilibre commercial avec les États-Unis. Les représentants du gouvernement estimaient que ces films à petite pellicule constituaient le format idéal pour atteindre un public large à un coût moindre et, ainsi, favoriser son plan de reconstruction. De plus, en soutenant l’industrie du tourisme, l’ONF cherchait à faire taire les critiques selon lesquelles elle constituait une agence de propagande gauchiste disposant d’un budget excessif. En fait, son budget réduit limitait sa capacité à produire ses propres films touristiques. C’est pourquoi l’Office a développé un mécanisme de distribution centralisé qui œuvrait en dehors des salles de cinéma : le CTFL, qui opérait à partir de bureaux à New York et à Chicago et desservait des dizaines de points de distribution régionaux. Travaillant étroitement avec l’Office des voyages du gouvernement canadien, l’ONF a ainsi rationalisé la diffusion aux États-Unis des copies en 16mm par les agences fédérales et provinciales, ainsi que par les intérêts privés.

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