Abstract

Cet article rend compte du travail interdisciplinaire du réalisateur Pere Portabella, qui a travaillé avec la poéte Joan Brossa, le musicien Carles Santos et le peintre Joan Miró à l’intérieur d’un cadre de production fonctionnant par atelier. L’analyse de cette méthode de production mise en parallèle avec des séquences particulières de leurs films d’atelier faits en Espagne de 1960 à 1970, montre comment ces ateliers furent critiques vis-à-vis le franquisme tardif, face à l’avant-garde et son esthétique. En particulier, les pratiques cinématographiques de ce groupe ont contesté la récupération intéressée de l’avant-garde catalan par le régime franquiste. Ces pratiques, propres aux artisans, remettent en question l’idée d’autonomie artistique par l’utilisation de méthodes et de matériaux non conventionnels. À la façon de Peter Bürger, la méthode avant-gardiste de Portabella renvoie l’art aux pratiques de la vie quotidienne. L’article conclu que l’artesania filmique, telle que Portabella l’a défendue, nous aide à concevoir à nouveau la théorie de l’auteur.

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.